On reste en contact ?
Notre mission :
Vous inspirer, été comme hiver, vous faire voyager, vous informer des nouveautés et temps forts et vous partager nos coups de cœur et bons plans... Du positif, rien que du positif dans votre boîte mail !
L'origine de Saint-Brieuc, au cœur des Côtes d'Armor, remonte à une fondation monastique de la fin du 5e siècle. A cette époque, plusieurs vagues de migrations en provenance d'outre Manche christianisent l'Armorique “celtique”.
Un oratoire puis un monastère s'installent sur la plaine marécageuse délimitée par les vallées de Gouët et du Gouédic. Au 9e siècle, Nominœ vainqueur du roi de France, renforce sa politique d'indépendance politique du futur duché ; l'évêché de Saint-Brieuc est fondé et une cathédrale en bois est érigée à l'emplacement du monastère primitif. Mais les invasions normandes ravagent le pays et la pierre sera préférée au bois dès la fin du 12e siècle pour la construction de la nouvelle cathédrale de la ville. Saint-Guillaume, un des évêques bâtisseurs, a marqué l'histoire de la cité. Il a ďailleurs donné son nom à l'une des artères commerçantes du centre-ville. Des fiefs dépendants de la puissante famille des “Penthièvre”, sont alors situés aux frontières des “régaires”, territoires placés sous la juridiction de l'évêque. De la fin du Moyen Age jusqu'au 19ème siècle, plusieurs congrégations religieuses œuvrent pour l'enseignement ou les soins à la population : les Cordeliers, les Ursulines, les Calvairiennes, et plus tard les Sœurs de la Croix et les filles du Saint Esprit. Leurs implantations ont façonné le paysage urbain du centre ville.
Au 14e siècle, la région connaît une période troublée : la guerre de Succession de Bretagne. La famille de Montfort et celle de Penthièvre s’affrontent pour l'héritage ducal. Après plusieurs batailles et le second traité de Guérande, c'est Jean V de Montfort qui règne alors en Bretagne. Les combats à Saint-Brieuc, ville démunie de remparts, se déroulent aux abords de la cathédrale fortifiée.
A la fin du 16e siècle, les guerres de religion affaiblissent la région. La tour de Cesson est en partie détruite sur ordre royal ; il ne reste aujourd'hui qu'un pan de l'ancien donjon. La ville vit alors de ses foires et marchés, forts du commerce des toiles, des draps, des produits de la terre et de la morue pêchée à Terre Neuve. Sous la Révolution française, Saint-Brieuc devient le chef-lieu du département des Côtes du Nord. Confirmée dans ses fonctions administratives et religieuses, elle accueille une garnison ainsi que le siège de ľévêché de Saint-Brieuc - Tréguier.
Une période de transformations urbaines commence alors pour accueillir notamment le chemin de fer. Les vallées sont enjambées de ponts et viaducs. Le premier train entre en gare en 1863. La ville est désenclavée mais Paris est encore à plus de 11 heures de voyage ! C'est le réseau départemental de chemin de fer au début du 20e siècle qui assurera le relais des voyageurs et des marchandises vers le port du Légué, les plages et l'arrière-pays (Quintin, Moncontour). Pendant que le département traverse une période de crise agricole et d’exode massif, Saint-Brieuc se modernise : démographie en hausse, électrification, grands travaux au port du Légué... De grandes usines choisissent Saint-Brieuc et seront à l'origine du développement économique : le constructeur automobile Rosengart, les frères Chaffoteaux, Ies brosseries Bullier, Pitet et compagnie. Aujourd'hui, le groupe Sauer détient les 3 dernières marques de pinceaux fins en France (Isabey, Raphael et Léonard). L'industrie briochine se développe aussi grâce aux forges et acieries au port et dans le quartier de la gare.
Dans l'entre deux guerres, la ville s'ouvre aux influences artistiques du moment : les Arts déco s'affirment dans le quotidien : vaisselle, mobilier, décors intérieurs. L'architecture religieuse et civile est également sous influence : la spectaculaire chapelle de l'ancien séminaire Saint-Yves, chef d'oeuvre de béton de 1929, décorée par Odorico et Xavier de Langlais, la résidence de Chaffoteaux en version “paquebot”, l'ancien cinéma le Royal et la quincaillerie bretonne... Le groupe d'artistes des Seiz Breur, “sept frères" en breton, participe aussi à ce renouveau de la culture bretonne dans différents domaines. Jeanne Malivel et René-Yves Creston, conservateur du musée de Saint-Brieuc, en sont les fondateurs. Ils dessinent et aménagent le pavillon de la Bretagne pour l'exposition des arts industriels et décoratifs à Paris en 1925.